Bilan culturel du mois – Juillet 2025

Chaque fin de mois est l’occasion de faire une pause, de revenir sur ce qui m’a traversé, ému, questionné. Films, livres, expositions : ce panorama culturel mensuel rassemble les œuvres — qu’elles soient récentes ou plus anciennes — qui sont entrées dans ma vie ces dernières semaines. Parmi les découvertes singulières, ce bilan propose une traversée subjective mais curieuse du paysage artistique.

Films vus

Johnny Guitare (Nicholas Ray, États-Unis, 1954)

We Grown Now (Minhal Baig, États-Unis, 2023) – analyse disponible

7 Prisonniers (Alexandre Moratto, Brésil, 2021)

Nappily Ever After (Haifaa Al-Mansour, États-Unis, 2018) – revue disponible

Blue Story (Rapman, Royaume-Uni, 2019)

Bruised (Halle Berry, États-Unis, 2020)

84m2 (Kim Tae-joon, Corée du Sud, 2025)

La Plateforme (Galder Gaztelu-Urrutia, Espagne, 2019)

A Hero Ain’t Nothing But a Sandwich (Ralph Nelson, États-Unis, 1977)

Ratcatcher (Lynne Ramsay, Royaume-Uni, 1999)

Morvern Callar (Lynne Ramsay, Royaume-Uni, 2002)

Tune in for Love (Jung Ji-woo, Corée du Sud, 2019)

On Your Wedding day (Lee Seok-geun, Corée du Sud, 2018)

Livres lus

Kiffe kiffe demain de Faïza Guène (Hachette Livre, 2006)

Résumé : Doria, quinze ans, jeune Française d’origine marocaine, vit seule avec sa mère dans une cité de la banlieue parisienne. Dans son journal, elle raconte son quotidien, celui de son quartier, et dresse le portrait à la fois, tendre drôle et caustique de ceux qui l’entourent : sa mère, femme de ménage dans un hôtel, Hamoudi, son ami d’enfance, la psychologue, Mme Burlaud, Nabil le nul, Aziz l’épicier ou encore sa fausse tante Zohra.

Mon avis : J’ai trouvé ce livre drôle, frais et touchant. C’est une lecture légère, portée par la voix vive et sarcastique de Doria, une ado lucide qui raconte son quotidien avec un humour désarmant. J’ai aimé la façon dont le roman aborde des thèmes parfois lourds avec une vraie légèreté de ton, sans jamais tomber dans le misérabilisme. Parfait pour une lecture estivale, ça se lit tout seul et ça fait du bien.

Vivants. Du bidonville à la cité de transit, le parcours d’une famille algérienne de Mehdi Charef (Hors d’atteinte, 2019)

Résumé : Ahmed et sa famille sont relogés dans une cité de transit. Une solution provisoire, un peu plus confortable que le bidonville, dans l’attente du graal, les HLM. Des baraques amé-liorées, avec eau courante et électricité, que les femmes considèrent comme un miracle. Le lino a remplacé la terre battue, mais l’avenir reste incertain pour le petit garçon. Le provisoire s’éternise. Décidé à échapper à l’usine, seules l’école et la maîtrise du français lui permettront de transmettre sa colère, mais aussi sa joie d’être en vie…

Mon avis : J’ai apprécié Vivants de Mehdi Charef, notamment pour certains passages drôles, et pour la manière dont il donne à voir la vie dans une cité de transit à travers les yeux d’un garçon de 11 – 12 ans. C’est une plongée intéressante dans un univers rarement raconté de l’intérieur. Les chapitres sont très courts donc ça rend la lecture fluide et rapide. Cela dit, j’ai parfois eu l’impression que le récit tournait un peu en rond.

Quinze ans, charmante mais cinglée de Sue Limb (Gallimard Jeunesse, 2004)

Résumé : Si seulement Jess pouvait voir son père plus souvent, si seulement sa mère s’intéressait davantage à elle plutôt que de passer son temps à des manifestations pacifistes. Et si elle pouvait être aussi sublime que sa meilleure amie Flora, alors la vie serait moins catastrophique ! Mais ce qu’elle aimerait par-dessus tout, c’est que Ben Jones, le garçon le plus séduisant de la terre, la remarque. Pour le conquérir, Jess déploie des trésors d’imagination – ce dont elle ne manque pas ! – quitte à se retrouver parfois dans des situations impossibles.

Mon avis : J’ai adoré ce livre ! Le ton décalé et l’humour absurde m’ont vraiment embarquée du début à la fin. C’est un roman qui ne se prend jamais au sérieux, et c’est précisément ce qui le rend si drôle et captivant. L’héroïne a un sens de l’autodérision tranchant, et les situations improbables s’enchaînent avec une grande légèreté. Une lecture qui m’a fait éclater de rire plus d’une fois !

Expositions visitées

J’ai passé la première semaine de juillet à Lisbonne et la deuxième à Paris, j’ai donc pu (comme promis dans le précédent bilan) faire le plein en visites d’expositions, entre musées et galeries :

Between Your teeth au Centro De Arte Moderna Gulbenkian – retour d’exposition disponible

Portugal Pop. La mode en portugais. 1970-2020 et Vivienne Westwood au MUDE – Museum do Design

Jeff Wall. Time Stands Still au MAAT – Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia – analyse d’une photo disponible

Vanishing Intimacies. Surrounding Nan Goldin au MAC/CCB – Museum de Arte Contemporânea e Centro de Arquitetura

Mille et une vies à la Villa Datris – Espace Monte Cristo

Into The Light à la Grand Halle de la Villette

Nous Autres à Le BAL

Alison Saar. Sweet Life à la galerie Lelong

Ian Mwesiga. Au service des rêves à la galerie Mariane Ibrahim

Robert Irwin au White Cube

Horizontes. Peinture brésiliennes au Grand Palais

Marie-Laure de Decker – L’image comme engagement et Jouer dehors à la Maison Européenne de la Photographie

La collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine

Robert Doisneau. Instants Donnés au musée Maillol

Hockney 25 à la Fondation Louis Vuitton

Banlieues Chéries au Palais de la Porte Dorée

City Space à la galerie Rouge – artiste coup de cœur du mois

Drew Dodge. Rainbows, Rituals, and Ruins à la galerie Semiose

Gongmo Zhou. Bleus écrans à la galerie Long Story Short

Jeanne Vicerial. Nymphose et Ivan Navaro. Cyclops à la galerie TEMPLON

Floriane de Lassée. 20 years later… à la H Gallery

Abra su Maleta – Marcos Carrasquer à la galerie Polaris

Ana Silva. As guardias à la galerie Magnin-A

Et vous, parmi ces découvertes, est-ce qu’il y en a que vous connaissez ?


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