Bilan culturel du mois – Juin 2025

Chaque fin de mois est l’occasion de faire une pause, de revenir sur ce qui m’a traversé, ému, questionné. Films, livres, expositions : ce panorama culturel mensuel rassemble les œuvres — qu’elles soient récentes ou plus anciennes — qui sont entrées dans ma vie ces dernières semaines. Parmi les découvertes singulières, ce bilan propose une traversée subjective mais curieuse du paysage artistique.

Films vus en juin 2025

Eve’s Bayou (Kasi Lemmons, États-Unis, 1997)

Just Another Girl On The I.R.T. (Leslie Harris, États-Unis, 1992)

Alma’s Rainbow (Ayoka Chenzira, États-Unis, 1994)

Rosetta (Les Frères Dardenne, France/Belgique, 1999)

Livres lus en juin 2025

La Couette de Camille Todd (Éditions du Seuil, 1994)

La couette, Camille Todd

Résumé : La Couette. Les Moches Trop Grosses peuvent-elles porter des 501 ? Doit-on boire un panaché menthe-grenadine quand on va disjoncter ? Vaut-il mieux écouter ses vieux Donovan, seule, à la campagne, un jour de pluie, ou prendre le thé chez un mec rencontré dans l’escalier ? Michael Landon est-il plus sexy que David Bowie ? Que faire d’un père publicitaire à Golf GTI ? Alice a dix-huit ans. Elle vient de perdre sa mère. Elle s’interroge. Si elle était voyante, elle saurait que, dans les trois mois, elle va faire ses non-débuts en amour, à la fac et dans la pub.

Ce fut une superbe découverte, j’ai été agréablement surprise! Je ne m’attendais pas à grand chose mais j’ai trouvé le roman très drôle, l’autrice écrit avec beaucoup d’humour. Malgré les sujets graves abordés (deuil, dépression, solitude), le livre est frais et léger, parsemé d’ironie. De plus, étant plutôt court (140 pages), il se lit très rapidement, je l’ai dévoré!

Chanson pour bercer de grands garçons de Conceição Evaristo (des femmes – Antoinette Fouque, 2024)

Chanson pour bercer de grands garçons, Conceicao Evaristo

Résumé : A cause de la couleur de sa peau, Fio Jasmin n’a pas pu jouer le rôle de prince dans la pièce théâtral de son école. Des années plus tard, toujours marqué par ce souvenir, il met en oeuvre un parcours de grand séducteur. Marié, père de neuf enfants officiels et d’un bon nombre de non reconnus, il s’affranchit des limites sociales imposées aux hommes noirs et entreprend de conquérir un royaume tout à lui, d’être le seigneur d’une large famille, éparpillée aux quatre coins du pays.
C’est par la voix des femmes qui ont croisé son chemin qu’est racontée l’histoire de Fio Jasmin, en une mosaïque affectueuse et polyphonique, aimante et douloureuse.

J’ai été un peu déçue de ce livre. Il promettait une histoire plutôt originale sur les aventures multiples d’un « prince noir », coureur du jupons, mais l’excitation est vite redescendu au point mort. Chaque chapitre est consacré à une femme qui, croisant le chemin de Fio Jasmin, n’est ni plus ni moins qu’une énième conquête dans sa collection. Finalement, les chapitres sont très redondants car il n’y a pas de réelles actions ou de péripéties qui nous captivent et donnent envie de continuer. C’est assez plat, cela manque de piquant, ce qui est regrettable pour un livre qui aborde la sexualité, l’infidélité et les aventures extra-conjugales.

Mon Petit de Nadège Erika (Harper Collins, 2023)

Mon Petit, Nadège Erika

Résumé : Belleville dans les années 1990 : chez Grand-Maman dans la cité HLM, Naëlle porte des robes à col claudine, apprend qu’il faut dire les « intempéries » et non « un temps de merde », passe devant des restaurants asiatiques qui exposent des canards sans tête.
Porte de Montreuil : chez Jeanne, sa mère, infirmière, libre et bohème, abonnée aux huissiers, c’est dîners Banania-biscottes, tourne-disque et les Jackson Five à fond.
Entre les deux, avec ses frères et sœurs, Naëlle fait la navette, grandit, pose des questions qui restent sans réponse, rencontre des hommes jamais comme il faut, tombe amoureuse de Gustave, de ses yeux verts et de ses nouvelles Nike et devient mère à dix-neuf ans. Les éclats de rire et les silences sont toujours là. Le drame fait comme s’il attendait son heure.

J’ai mis du temps à venir à bout de ce livre bien qu’il ne fasse que 203 pages. On suit donc la vie de Nana, de son enfance à ses quarante-cinq ans en passant par son adolescence. Entre l’escalier 12 de chez Jeanne (sa mère) et la rue Piat à Belleville, chez sa Grand-Maman. Si le début est plutôt prenant, le milieu du livre l’est moins et j’avais l’impression de stagner. C’est à la troisième partie du livre jusqu’à sa fin que j’ai vraiment été happée et captivée. Cette partie se concentre sur un drame tragique que doit faire face la narratrice. Particulièrement bouleversante, j’y ai laissé plusieurs larmes. Là, le livre s’est bien rattrapé et je n’avais plus envie de m’arrêter. Le ton ironique voire sarcastique, employé par moment, m’a également beaucoup plu.

Expositions vues en juin 2025

Par contre, niveau expo, ce mois a été désert, je n’en ai pas fait une seule et ça arrive ! Mais je vais bien me rattraper ce mois de juillet qui promet un programme intéressant alors rester connecté !

Et vous, parmi ces découvertes, est-ce qu’il y en a que vous connaissez ?


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